Étiquette : Djidjolé

  • Réconciliation Historique : Koui et Djidjolé Scellent la Paix

    Réconciliation Historique : Koui et Djidjolé Scellent la Paix

    Le 9 décembre 2023 restera gravé dans les annales du Togo comme une journée mémorable où les villages de Koui et Djidjolé ont officiellement mis un terme à leurs décennies de dissension pour embrasser une ère de fraternité retrouvée. L’événement significatif s’est déroulé à l’EPP Koui, rassemblant un parterre impressionnant de personnalités tant locales que nationales, soulignant l’ampleur de cette réconciliation dans la région.

    Une Fraternité Ternie par l’Histoire

    Les origines de cette division remontent aux lointaines années 1700, lorsque AGOBADI, un ancêtre vénéré, fonda le village de Koui. À l’origine composé de deux quartiers, Dilèmpo et Odjo, puis plus tard enrichi d’un troisième, Elavagnon, l’harmonie régnait parmi les habitants. Cependant, en 1987, des désaccords internes éclatèrent, entraînant la création du village d’Elavagnon-Todji.

    À la suite du décès du Chef de village en 2010, des tensions successorales surgirent, forçant le quartier Odjo à se séparer pour former le village actuel de Djidjolé. Cette scission généra des conflits, faisant des habitants de Djidjolé des étrangers sur leurs propres terres. Malgré des années d’efforts infructueux pour renouer, cette cérémonie de 2023 marque enfin la fin des hostilités.

    La Cérémonie de Réconciliation : Un Moment Historique

    Le coup d’envoi de la cérémonie sonna à 9 heures avec l’arrivée et l’installation des participants, incluant de hautes figures telles que l’honorable député de la zone Blitta 3 à l’Assemblée nationale, le représentant du Préfet de Blitta, le Secrétaire préfectoral du parti UNIR, les Maires des communes Blitta 1, 2 et 3, les forces de l’ordre et de sécurité, les Chefs respectés des cantons, villages, quartiers et familles, les cadres de la commune Blitta 3, les agents CIPLEV, la diaspora et la population locale.

    Après l’arrivée et l’installation des officiels, l’ordre du jour fut lu, suivi d’une prière d’ouverture prononcée par le prêtre de l’Église catholique de Tchifama. Une minute de silence emplie de respect honora la mémoire des disparus lors des affrontements entre les deux villages. Un intermède musical, mettant en avant des artistes locaux, ensorcela l’atmosphère de la cérémonie.

    Le Maire de la commune Blitta 3 prit la parole pour souhaiter la bienvenue, suivi d’un discours solennel de l’honorable député à l’Assemblée nationale. Celui-ci proclama l’interdiction de la vente des terres dans toute l’Adélé, soulignant son impact crucial sur le développement des populations.

    Réconciliation Solennelle et Engagements pour l’Avenir

    L’apogée de l’événement se matérialisa par la réconciliation solennelle, où le chef de village de Koui, Nana AGAME Koffi, accepta le peuple de Djidjolé comme frère. Six exemplaires d’un mémorandum furent signés, symbolisant l’engagement des deux villages envers la paix et le respect des accords.

    Parmi les décisions majeures, le village de Koui s’engagea à restituer les terres confisquées à Djidjolé, un pas crucial vers la restauration de la paix et de la coexistence harmonieuse. Les leaders exhortèrent également à promouvoir la paix et la cohabitation, soulignant l’importance cruciale de respecter le mémorandum cosigné entre les deux villages.

    Des Témoignages Éloquents

    Les participants exprimèrent unanimement leur satisfaction quant à la fluidité et à la profondeur de l’événement. Monsieur AGAME, une figure respectée de Djidjolé, ému, déclara : « Je suis fier des deux villages frères pour cette réconciliation, et je profite pour dire merci à toutes les autorités d’ici et d’ailleurs, en l’occurrence le Maire, pour l’initiative et les efforts consentis. »

    Une Nouvelle Ère d’Espoir

    La journée s’acheva par un match de football opposant une équipe fusionnée des deux villages réconciliés à celle de N’konkoa, où l’équipe de Koui-Djidjolé remporta la victoire sur un score de 3-0. Cette cérémonie historique ouvre la porte à une ère de paix, de coopération et de prospérité pour Koui et Djidjolé, offrant un modèle inspirant pour d’autres communautés aux prises avec des conflits similaires.